Paris maîtrise
Pour le deuxième classico de la saison, après le nul au Vélodrome le 7 octobre, Paris recevait Marseille à l’occasion des 8èmes de finale de la Coupe de la Ligue.
En l’absence d’Ibrahimovic, Carlo Ancelloti avait décidé de faire tourner et mettre au repos des cadres à l’instar de Sirigu ou Alex. Un turn-over qui s’est avéré payant puisque les joueurs de la capitale ont gagné (2-0).
Emmenés par un Ménez éblouissant et profitant d’un arbitrage assez favorable, les parisiens n’auront pas eu le temps de douter. De leur côté les marseillais peuvent nourrir des regrets, avec des décisions arbitrales très sévères, comme cette double peine qui amène l’ouverture du score.
On parlait d’Ibra dépendance, d’une équipe incapable de gagner et de faire le jeu sans son attaquant vedette. Face à des marseillais alignant un onze titulaire relativement habituel, les parisiens avaient de quoi se faire du soucis.
Face à des marseillais pressant très haut, ils ont su bien défendre et exploiter les moindres brèches. Les olympiens, sans un Mandanda impérial face à Hoarau (5ème) et Pastore (7ème) mais surtout sans un raté de Bodmer seul face au but, après un remise de Silva à la suite d’un coup franc de Ménez (19ème), auraient pu être menés au score bien plus tôt.
Au moment où Marseille revenait dans la match, au moment où Valbuena venait de se créer la plus belle occasion du match, une frappe enroulée qui flirte avec l’équerre de Douchez (21ème), les parisiens ont ouvert le score (27 ème). À la suite d’une passe en profondeur de Pastore, Hoarau est déséquilibré dans la surface par Fanni, exclu d’un carton rouge direct ! Suite à cette décision très sévère et une double peine complètement imméritée, c’est Silva qui transforme cette offrande d’un contre-pied parfait du droit.
Après une première période assez terne niveau occasions, seulement trois, où les marseillais, malgré leur infériorité numérique, ont joué avec leur cœur et ont même dominé la fin des 45 premières minutes, face à des parisiens privilégiant le contre avec un Hoarau très bas, ce fut un tout autre scénario.
Au retour des vestiaires, les olympiens ont essayé d’attaquer, et ce, de la plus belle des manières. Avec une succession d’occasions, dont la plus belle, une tête d’Ayew qui frôle le montant droit du portier parisien (47 ème), ils sont passés près d’une égalisation. Mais à trop vouloir attaquer, on laisse des espaces.
Et les parisiens ont parfaitement profité de ces errements défensifs des hommes en blanc, notamment sur un rush de Pastore, dont la frappe trop enlevée passe au-dessus (49 ème). Ce dernier, après une belle occasion, futpasseur décisif pour un Jeremy Ménez étincelant depuis le début, sur une frappe qui ne laisse aucune chance à Mandanda en un contre un. (51 ème).
Une fatigue apparente du côté des deux équipes, n’a pourtant pas empêché aux parisiens de continuer à solliciter la défense marseillaise. Ménez, encore lui, avec une action parfaitement construite suivie d’une balle piquée, est sauvée in-extremis par Abdallah. Ou encore par Hoarau, à la conclusion d’un une-deux parfait entre Ménez et Pastore, qui ne réussit pas à cadrer sa tête. (62 ème).
Plus que la fatigue, les joueurs d´Elie Baup ont été surpassé. Touchés moralement par l’arbitrage en leur défaveur, puis le break parisien alors qu’ils étaient dans un temps fort, ils n’ont fait que subir les assauts parisiens.
À deux-zéro, avec une qualification quasi aquise, les parisiens ont maîtrisés leur sujet avec une grosse conservation de balle. Ménez et Matuidi sont d’ailleurs sortis pour souffler, remplacés par deux revenants, Tiéné, et Luyindula, 601 jours après son dernier match ! (80 ème).
Bon nombre de fans et de spécialistes se demandaient ce que valait le PSG sans Ibra. On aura sans doute eu un début de réponse ce soir… Du côté de Marseille, troisième défaite consécutive, les olympiens avec un arbitrage en leur défaveur et un manque cruel de réussite peuvent être déçus.
Tom Masson
@MassonTom1