Ce PSG est déroutant. Capable du meilleur, comme faire trembler par deux fois le grand Barca en quarts de finale de C1, le PSG est aussi capable du pire. Trop suffisant hier sur la pelouse de l’Evian TG, le club de la capitale ne réalisera donc pas le premier doublé championnat-coupe nationale de son histoire. La faute à un manque d’envie criant et sûrement un brin de prétention. Du coup, les parisiens ont été logiquement punis. Essayons de comprendre à quoi joue le Paris Saint-Germain.
« Le Paris Saint-Germain est une équipe faite pour l’Europe« . Cette phrase de Leonardo au semblant pourtant anodin, ne s’avère pas si insignifiante que ça. À l’époque, on avait reproché au directeur sportif parisien une prétention hors du commun et un manque de respect incroyable vis à vis des petits clubs de Ligue 1, qui parvenaient à renverser le « grand » PSG. Jugée comme une erreur de communication supplémentaire de Léo, cette sortie médiatique est en passe de prendre de plus en plus de sens matches après matches. (Sans pour en devenir moins maladroite).
Pour preuve, tout le football européen et surtout notre football national, avait loué sans mesure cette équipe parisienne au sortir de ses deux rencontres face au club catalan. Envie, solidarité, exemplarité, jeu, cœur immense… Les honneurs étaient grands pour le PSG. Mais à l’inverse, ce ne sont que des mots ridicules qui ressortent à l’issue de matches contre de plus faibles équipes sur le papier.
Bien que les équipes en face disputent la rencontre d’une saison face au club parisien, ce dernier ne se montre pas moins catastrophique face à des adversaires moins huppés. Combien de fois les médias ont reproché au PSG un manque d’envie quand il jouait face à Ajaccio, Nancy, Brest ou même Nice ? Même moi, combien de fois j’ai pesté après des matches contre Reims ou Sochaux ? Beaucoup. Trop même. Même samedi dernier face à Troyes, le Paris-SG a été piteux et est pourtant parvenu à s’imposer (1-0). Alors oui on ne retient que le résultat, mais si je devais ressortir tous les matches où Paris a été ridicule dans le jeu tout en parvenant à s’imposer, vous auriez déjà quitté cette page.
Déjà l’année dernière, Le Paris Saint-Germain avait laissé le titre de champion de France s’en aller dans l’Hérault en abandonnant des points par un surplus de suffisance contre des équipes largement à sa portée (Auxerre notamment lors de la 31ème journée) mais la leçon n’a sans doute pas été retenue. Pour preuve, le club « qui voulait tout rafler » vient de laisser deux trophées majeurs en cours de route. Deux fois au TAB, deux fois face à de « petits » clubs…
Rien que cette année, on se souvient encore de la crise de novembre – devenue habituelle à Paris – qui avait bien failli coûter les têtes de Léo et d’Ancelotti. La raison n’est pas si compliquée que ça à trouver : des défaites face à Rennes, Saint-Étienne par deux fois, mais aussi face à Nice. Et déjà, la maîtrise et la solidarité collective avaient fait défaut au club parisien. Mais cette énervante suffisance se résume assez facilement par deux joueurs : Pastore et Ibrahimovic.
Pastore. Ce joueur est énervant. Énervant pour plusieurs raisons. Le milieu de terrain argentin est un génie. Une pépite rare malheureusement trop inconstante depuis son arrivée à Paris ou son parcours n’est fait que de haut et de bas. Le numéro 27 parisien avait été monstrueux au Camp Nou, avant de sombrer face à Troyes quatre jours plus tard. Hier, c’est encore autre chose. Virevoltant pendant 8 minutes, il s’est d’ailleurs fait remarquer de la plus belle des manières avec un somptueux but. Après ? Rien ou presque. Vraiment agaçant, il n’a été capable de faire la différence par la suite. Mais le pire s’est passé dans la zone mixte où l’italien a innové avec une déclaration surprenante : « Ce n’est pas un échec. On a perdu un match c’est tout« . Pas un échec pour lui, alors que les dirigeants avaient précisé que la Coupe de France était un objectif… Étrange.
Mais le plus étrange dans tout ça, c’est bien Ibrahimovic. Depuis quasiment deux mois, la star suédoise est aux abonnés absents à la pointe de l’attaque du PSG. Hier, Ibra a été terriblement irritant. Avouons le, le géant numéro 10 n’a pas paru décidé à jouer le match de sa carrière hier. Il y avait une arrogance assez palpable, ajoutée à une nonchalance épouvantable. À la différence de son camarade argentin, Ibra n’avait pas non plus séduit face à Barcelone. Il n’a même pas réellement convaincu dans le jeu depuis le 27 février et le PSG-OM de cette même coupe de France. En plus, la rumeur d’un départ se fait de plus en plus insistante et je mettrai bien un billet sur une sortie d’Ibra en fin de saison. Car il faut se le dire, la star parisienne n’est pas heureuse d’être là, et ça se voit.
Mais pour faire simple, le comportement de Zlatan et de quelques autres joueurs hier soir, semblait surtout révéler qu’une poignée de cadre se moque de la Coupe de France et que celle-ci ne correspond pas au « prestige » promis au club parisien et ses millions. Pourtant, comme l’année dernière (avec une élimination en 1/8ème de Coupe de la Ligue contre Dijon 2-3 et en 1/4 de Coupe de France face à Lyon 1-3), le PSG ne remportera aucune coupe. À ce moment, Kombouaré avait été remercié – en partie – à cause de cela. La logique voudrait ainsi que Ancelotti plie bagage également. Quoiqu’il en soit, la fin de saison du club parisien s’annonce morose : avec 9 points d’avance, le titre de champion qui lui est promis depuis des mois sera sans doute au rendez-vous pour la première fois depuis 14 ans. Mais ce sera sans deux des objectifs principaux. Une fois de plus.
Tom
Super conentinue comme ca je t e reparle se soir …