Pendant que certains ont déjà retrouvé les corvées du travail, d’autres ont décidé de prendre des vacances prolongées après moins de deux mois de dur labeur. Enfin ils ont surtout pris la regrettable et dommageable décision de prendre un week-end de repos, parfois pour profiter des derniers après-midi ensoleillés de l’été comme à Ajaccio, parfois pour profiter des bienfaits de la nature pour se rafraîchir un peu, comme ce fut le cas à Lyon.
Vous l’aurez compris, alors que cette 3ème journée de notre championnat vient de s’achever, le bilan comptable s’avère maigre et même extrêmement faible. Seulement 15 petites réalisations sont venus prendre à défaut des défenses bien plus perméables qu’à l’habitude. Comme le souligne d’ailleurs L’ÉQUIPE dans son édition du jour, cette journée fait office de record puisque la Ligue 1 n’avait pas connu un score aussi faible de buts depuis plus de 3 ans et la saison 2010-2011, où le risible chiffre de 14 réalisations avait été péniblement atteint.
Loin de moi l’envie de créer une polémique inutile, c’est davantage les noms des buteurs et la construction de ces derniers qui s’avère étonnante. Car oui, comme si ce score ne suffisait pas, il a aussi fallu s’en remettre à des coups de pieds arrêtés – je ne parlerai que des deux penaltys inscrit par Rennes et Lille et du coup-franc direct de Saivet à Bordeaux -, pour parvenir à prendre le dessus sur son adversaire. On pourrait aller plus loin en citant aussi les réalisations qui font suite à des corners – on pense notamment aux buts très chanceux de Nantes et Marseille -, mais je ne le ferai pas.
À l’inverse, je vais plutôt souligner le fait qu’un bon nombre de défenseurs et de milieux de terrain aient revêtu le costume de buteur lors de cette 3ème journée. Pour tout dire, ils sont quasiment majoritaires. En fait ils le sont s’il on retire les buts sur coup de pieds arrêtés. De Fortes à Hilton en passant par Contout et Saivet, ils ont pris le relais sur leur compagnons d’attaque qui, eux, n’ont pas su faire le boulot.*
Reste qu’en dehors du nombre de but, vite ridicule à côté de nos voisins européens, c’est surtout le manque de spectacle, d’intensité de jeu, de densité et d’occasions qui m’a un peu gêné. Sur la totalité de la journée, la moitié des rencontres ont été d’une accablante pauvreté et tandis que l’autre moitié a tout juste correcte, avec des temps (très) faibles par moments.** Si le match de Monaco, qui recevait le TFC, n’a pas dérangé trop de spectateurs (rencontre disputée à huis clos) les autres ont parfois mis du temps à s’emballer (quand ce fut le cas). Alors Girard après sa sortie devant St-Étienne disait avoir assisté à un « match de championnat classique » et que toulousains, bordelais, ajaccien et niçois privilégiait « le résultat au spectacle », on espère bien ne pas connaître de tels scénarios toutes les semaines.
Au niveau des buts je ne m’inquiète pas trop. La barre ne sera pas toujours là pour sauver Toulouse, Landreau n’échappera pas à sa boulette mensuelle et Ibra et Falcao devraient vite remettre les pendules à l’heure, tous deux devancés par Rivière et Yatabaré au classement des buteurs (!). Cependant, c’est surtout la qualité de jeu proposée par nos équipes qui me préoccupe. On sait tous que dans une Ligue 1 réputée très physique, le combat est complètement privilégié sur le beau jeu. Toutefois, autant être franc jusqu’au bout, cette 3ème journée n’aura pas déchaîné les foules, et je pèse mes mots. Car même si Pierre Menes ne s’est pas endormi devant le match de l’OM à 17 heures, comme ce fut le cas la saison passée, nous, ce week-end, « on s’est fait chier ». À bon entendeur.
Tom Masson
@MassonTom1
*Saivet, Hilton, Tiéné, Contout, Fortes, Lavezzi (voire Cavani) ont été les 7 à « scorer » alors qu’ils n’étaient pas alignés comme véritable attaquant au coup-d’envoi.
**Monaco-TFC, VA-OM, Bordeaux-Bastia, Lille-ASSE et Ajaccio-Nice ont été les 5 rencontres particulièrement ennuyeuses et pénibles à suivre à mon goût.
Tom Masson 