Si le bilan comptable est supérieur à l’an dernier (8 points contre 6), c’est davantage au niveau du terrain que Paris inquiète, après 4 journées. Ce soir, le Paris SG a bien remporté sa deuxième victoire de rang, après celle contre Nantes le week-end dernier, mais cette défaite aura sûrement un goût amer pour Guingamp.
Pendant 89 longues minutes, on a longtemps cru assister à un bis-repitita de la rencontre contre Ajaccio il y’a deux semaines. Une domination stérile, des occasions sans vraiment en être, deux poteaux et puis finalement Paris arrache des points. Cet après-midi, comme les corses avant lui, Guingamp aura une nouvelle fois posé énormément de difficultés à un PSG encore (très) insipide et toujours à la recherche de sa vitesse de croisière. Toutefois, la prestation du champion de France en titre a, une nouvelle fois, été bien triste et complètement imprécise. Énormément de déchet technique, un jeu lent et totalement inefficace face au bloc guingampais replié devant leur but.
Mais puisqu’il faut trouver du positif dans ce collectif parisien toujours en rodage, on pourra toujours vanter le cœur et l’acharnement sans faille des rouges et bleus. Car au final, c’est surtout ce qu’on retiendra ce soir : la délivrance d’Adrien Rabiot – du genou – après une faute de main de Samassa sur une tête de Alex (1-0, 90+1) et le premier but d’Ibrahimovic cette saison après avoir éliminé le portier breton d’un crochet du droit (2-0, 90+3). Pourtant, la rencontre des parisiens aurait pu être beaucoup moins compliquée, dès la deuxième minute de jeu, si le coup-franc parfaitement enroulé de Zlatan n’avait pas trouvé une première fois les montants du but Guingampais. (2ème). Mais il n’en a rien été et Guingamp, comme Ajaccio, s’est mis à croire en l’exploit. Dans un 4-3-3 habituel, la consigne était simple pour le promu : bien défendre en bloc et profiter du moindre espace pour contrer dès que possible. C’est alors que le « show-Sirigu » s’est mis en marche. Face à Diallo à bout portant après un bon centre d’Attik (21ème), c’est surtout devant Yatabaré, parti seul face au but à la suite d’un contre ravageur, que le gardien italien a sorti l’arrêt qu’il fallait (de la tête s’il vous plaît) pour sauver les siens (76ème). Ouf.
Car oui, Paris est passé proche de la correctionnelle et aurait pu payer ses maladresses devant. Cavani de la tête, d’abord (35ème, 55ème), d’une demi volée du droit, ensuite (67ème), mais aussi Ibra du droit (74ème) ou encore Silva sur la barre (36ème) ont fait trembler un Samassa bien fébrile sur sa ligne. Dans un 433 similaire à celui du dernier match, le Paris Saint-Germain n’aura pas levé tous les doutes qui planent au-dessus de sa tête depuis le début du championnat. Avec un milieu toujours aussi fébrile et un Pastore – encore perdu sur son cote droit – symbolisant à lui seul les difficultés actuelles de son équipe, les protégés d’Ancelotti peuvent – en partie – remercier un Thiago Silva une nouvelle fois épatant et un Sirigu décisif, donc. Reste que l’entrée en jeu de Rabiot a fluidifié le milieu de terrain et il ne serait que moyennement étonnant de le revoir jouer à l’avenir.
Mais le score et les occasions sont loin de refléter la physionomie de la rencontre et, comme dit plus haut, la défaite est lourde pour les bretons. Au final, ils repartent bredouille de leur déplacement de la capitale, mais reviendront fiers de Paris. Malheureusement pour eux, ce soir, c’est le champion de France qui, sans prendre de but (1ère cette saison), s’impose au finish.
Tom Masson
@MassonTom1
NB : Pastore, toujours aussi transparent ce soir inquiète. Même si je l’ai beaucoup défendu (Pastore, c’est quoi le problème), prendre son parti aujourd’hui m’est difficile. Si Blanc le trouve « exceptionnel à l’entraînement« , l’argentin a été inexistant. Lui, comme Paris sur un plan collectif, devra profiter de la trêve internationale pour travailler. On ne gagne pas un championnat quand on réalise des matchs aussi faibles. À bon entendeur.