Grâce à deux doublés d’Ibrahimovic et Cavani, le PSG n’a fait qu’une bouchée d’une équipe bastiaise aux abois (4-0), ce soir, au Parc des Princes. À la veille du déplacement de Monaco à Sochaux, demain, les parisiens sont provisoirement en tête du championnat.
Il y’a des jours comme ça, où la fête est totalement réussie. Aujourd’hui, elle l’a été. Pour sa 1000ème sortie toutes compétitions confondues au Parc des Princes, le PSG a une fois fait parler son talent et agrandit un peu plus encore la distance qu’il le sépare des autres équipes françaises aujourd’hui. Impressionnant.
Et pourtant, à cinq jours d’un nouveau rendez-vous en Ligue des Champions, cette fois-ci en Belgique, sur la pelouse d’Anderlecht, les parisiens avaient fait tourner. Enfin, fait tourner, l’expression est évidemment à prendre des pincettes, comme le rappelait Laurent Blanc hier soir en conférence de presse, « quel entraîneur pourrait se plaindre d’avoir une équipe B pareille ?« . Personne, on est d’accord. De ce fait, exit Cavani, Lavezzi, Van der Wiel, Maxwell, Motta, au coup d’envoi, Ongenda, Lucas, Ménez, Digne débutaient. Cette semaine, Ibra annoncé blessé, a longtemps fait croire qu’il s’assoirait, lui aussi, sur le banc. Que nenni, la star suédoise était bien présente, et ça s’est rapidement vu.
En fait, il a fallu 8 petites minutes et 2 ballons au géant suédois pour mettre fin au faible suspense qui subsistait autour de cette rencontre. D’une zlatannerie, une aile du pigeon du talon, Ibrahimovic est venu reprendre un centre de Lucas, dévié par le jeune Ongenda. (9ème). 4 minutes plus tard, 3ème ballon touché et deuxième but pour le numéro 10 parisien. À la suite d’un coup-franc excentré du jeune brésilien, Ibra, totalement oublié par une défenseur corse perdue, marquait le but du break de l’épaule, moins d’un quart d’heure après le début de la partie. (13ème).
Les corses se déplaçaient à Paris « avec l’ambition de contrarier » le champion de France, mais on a eu du mal à les voir, ces ambitions. La faute à une défense complètement amorphe sur le but d’Ibra, dans un premier temps, mais aussi à cause d’une différence de niveau criante. Même sans forcer son talent, le PSG a été impressionnant de maîtrise et de tactique, à l’image du festival de Cavani, quinze minutes après l’entrée en jeu de l’uruguayen. D’un premier passement de jambe, puis d’un crochet, d’un deuxième avant de dribbler Landreau avant de pousser le ballon dans un but complètement vide, l’attaquant parisien a, en l’espace de 15 secondes, mystifié une défense bastiaise complètement stoïque. (62ème).
Dans un 4-2-3-1 de plus en plus habituel, les parisiens ont donc fait qu’une bouchée de leurs adversaires du jour. Si Cavani y est, lui aussi, allé de son doublé grâce à penalty (89ème), l’addition aurait pu être encore plus salée si ce dernier n’avait pas trouvé le poteau corse (76ème) et si Lucas avait eu davantage de réussite dans le dernier geste notamment, pour ne citer qu’eux. Mais l’important n’est pas là, ce soir le Paris Saint-Germain a repris provisoirement 3 points d’avance dans la lutte qu’il mène avec Monaco dans la course au titre et a aussi fait le plein de confiance, 5 jours avant son déplacement à Anderlecht. Si Cavani et Ibra ont tour à tour rappelé leur importance dans ce collectif, on se demande vraiment jusqu’où ira cette équipe là. Car sans particulièrement briller, le PSG a sans aucun doute envoyé un sacré message au championnat. Monaco n’a qu’à bien se tenir.
Tom MASSON
@MassonTom1