Au lendemain de la piètre défaite de l’Equipe de France hier soir en Ukraine, je ne vous cache pas qu’il m’a fallu davantage de temps pour vous écrire un papier. Il m’a fallu du temps pour digérer, d’abord, et aussi, un peu, pour essayer de comprendre comment un tel désastre a pu arriver. Alors bien sûr, je resterai mesuré après tout il reste bien 90 minutes pour croire au miracle, mais tout de même. Hier, j’ai eu honte de cette sélection comme rarement. Comme un certain 21 juin 2010, tiens.
Et pourtant, j’ai essayé d’y croire, j’ai voulu croire en ce début de renouveau, aux prémices d’un nouvel état d’esprit et à une motivation qui semblait retrouvée, après les deux victoires contre l’Australie et la Finlande. Deux succès en trompe l’oeil, en somme. Car l’union sacrée qu’avait promulguée DD cette semaine s’est, elle aussi, rapidement envolée. Manque d’envie, manque de motivation, je ne sais pas quelles ont pu être les raisons d’une telle désillusion. Face à un public surchauffé et une équipe « affamée », les bleus n’ont pas existé. Seule une pauvre frappe de Nasri (65ème) est à noter, et encore… Hier les joueurs ont eu la flemme de jouer pour leur pays, j’aurai donc, ce soir, la flemme d’écrire sur eux. Pas de compte-rendu habituel, on notera juste les maladresses de notre défense et l’absence de notre attaque, comme souvent. Mardi soir je serai derrière les bleus, évidemment, mais si nouvelle contre-performance il y’a, je n’aurai aucun mal à dire ce que j’ai sur le coeur. Bon week-end à tous.