L’Allemagne aura dû attendre 120 minutes pour y arriver, mais finalement, elle y est. Au terme d’une 20ème finale de Coupe du Monde disputée, les allemands ont décroché leur 4ème étoile en battant l’Argentine (1-0). Ils sont désormais sur le toit du monde pour les 4 prochaines années.
« Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne ». 24 ans après son dernier sacre (en 1990 face à… l’Argentine), la Nationalmannschaft a (enfin) remis au goût du jour la célèbre maxime de Gary Lineker. L’instant d’un match, les allemands sont venus mettre un point d’orgue à leur compétition exceptionnelle. Et consacrer pour de bon une génération remarquable qui aura su apprendre de ses deux dernieres éliminations en demi-finale pour enfin saisir leur rêve en main.
Pourtant, la Manschafft n’a pas eu les choses aisées, ce soir. Eprouvant toutes les difficultés à développer son football de possession, elle aura longtemps buté face au pressing argentin et à sa présence remarquable en défense. Libérés et dénoués de toute pression, les argentins n’ont pas été loin de faire pencher cette finale de leur côté. Volontairement, ils ont laissé le ballon à leurs adversaires pour attaquer en contre et profiter de la vitesse du trio Messi-Higuain-Lavezzi (remplacé à la MT par Aguero) pour mettre à mal la défense européenne. Une stratégie qui a été très proche de payer par Higuain (3ème, 21ème), Messi (47ème) ou encore Palacio, d’une balle piquée (98ème), en vain.
A côté des maladresses sud-américaines, la décision – incompréhensible – de M.Rizzoli, l’arbitre de la rencontre, de ne pas siffler penalty ni de sortir le moindre carton pour une charge de Neuer sur Higuain est également à prendre en compte (56ème). Surement le tournant du match, car trop maladroite (aucun tir cadré ce soir, première depuis 1990 en CDM pour l’Argentine), l’Albiceleste aura ensuite laissé fuir le destin de ce match et abandonner l’idée d’un troisième succès en Coupe du Monde.
En face, si les allemands n’ont pas été beaucoup plus réalistes, ni beaucoup plus chanceux comme en témoigne cette tête de Howedes sur le poteau (45ème+3); ils ont eu le mérite d’attendre le moment opportun pour frapper. Entré peu avant la fin du temps réglementaire, Mario Gotze a vu son statut de futur grand se muer en héros national. Profitant d’un débordement de Schurrle sur le côté gauche, le milieu munichois est venu contrôler à la perfection le centre de son compère d’attaque, avant d’enchaîner avec une reprise du gauche et de crucifier Romero (1-0, 117ème). Imparable.
Un but qui vient saluer la prestation collective d’une équipe incroyable tout au long de ce mondial. Après ses démonstrations face au Portugal (4-0), mais surtout devant une pauvre équipe du Brésil (7-1), la génération dorée de cette Allemagne-là, rentre incontestablement dans l’histoire avec cette courte – mais au combien précieuse – victoire devant la bande de Messi. Et comment ne pas concéder que cette victoire est amplement méritée au vue de ce qu’elle a montré depuis un mois, et prouvé depuis une dizaine d’années.
Le 13 juillet marque donc le retour de la Nationalmannschaft au sommet du monde. Après 1954, 1974 et 1990; l’année 2014 voit donc l’Allemagne revenir sur le devant de la scène. Comme les deux précédentes finales, le mondial a dû attendre les prolongations pour trouver son vainqueur. L’édition brésilienne ne rompt pas cette série, symbole de la difficulté et de l’affrontement au combien disputé qu’ont vécu les allemands pour y arriver. Sauf qu’au final, la joie n’en est pas moins belle. Car ce soir, l’Allemagne est bel et bien au septième ciel.
Tom Masson
Oui ça a été dur mais ils l ont fait
Et oui Théo 🙂
Bravo à l’Allemagne et aux joueurs ô combien méritants.Nous vous attendons pour l’euro2016.
Oh oui c’est sur. Un gros défi pour la France face à cette équipe au sommet de son art
Mais la France aura l avantage d être chez soi