Edito : des renaissances annonciatrices ?

Comme un flash-back inattendu, deux revenants – qu’on pensait définitivement perdus – effectuent un retour digne des plus grands blockbuster américain depuis le début de la saison. Une nouvelle fois, Hatem Ben Arfa, auteur d’une performance étincelante hier soir face à Saint-Etienne, et Lassana Diarra, rare satisfaction d’un collectif olympien en perdition, auront confirmé cet état de forme bluffant. Edito spécial plein d’optimisme à quelques jours de l’annonce des bleus sélectionnés pour les prochains amicaux. Comme un hasard….

ben arfa

Photo Sebastien Botella


Pour se rendre compte de la réalité de ces retours en grâce, il suffit tout simplement de s’intéresser d’un peu plus près aux questions des journalistes à l’égard des principaux intéressés. Rapidement – et puisque c’est apparemment de mise lorsqu’un joueur français aligne quelques performances de niveau -, le sujet de l’Equipe de France revient sur le tapis. Hier soir, Hatem Ben Arfa, à l’image de son ancien collègue chez les bleus un peu plus tôt dans le mois, a lui aussi dû s’attarder (brièvement mais tout de même) sur la sélection. Rien d’anormal jusque là me diriez vous, et vous avez raison.

Maintenant, entre nous, même si ces sollicitations ne sont pas forcément du meilleur goût qui soit et qu’elles ont surtout le don de m’agacer plus qu’autre chose, elles s’apparentent néanmoins comme de réelles preuves (si tant est qu’il en faille vraiment), d’une régularité et d’une constance assez bluffante dans leurs prestations depuis leur retour en France.

Loin de moi l’envie de vous refourguer toutes les statistiques que vous avez sans doute déjà lues ici ou là, mais quand même… Si on compare le début de saison du niçois avec ces aventures lyonnaises ou marseillaises, HBA tire plus, drible plus, tente plus, et a déjà planté 6 fois en 8 matchs. Quant à « Lass », le constat est tout aussi impressionnant : véritable chainon de l’OM, c’est un des seuls joueurs du dispositif de Michel à sortir la tête de l’eau. Résultat, ses stats sont aussi grandiloquentes, loin devant Gonalons ou Motta sur la même période.

Finalement, on est en train de retrouver deux joueurs aux potentiels énormes à des niveaux où personne n’aurait ne serait-ce qu’imaginer les trouver. Considérés jusqu’il y a encore deux mois comme des talents gâchés, pourris par les blessures ou des choix de carrière rocambolesque, le contre-pied est assez stupéfiant. A tel point que personne n’aurait misé un sou sur des renaissances de l’exilé russe ou du tricard de Newcastle. Et pourtant, après huit journées de championnat, il faudrait être bien malhonnête pour ne pas admettre que Diarra et Ben Arfa sont tous simplement les deux joueurs meilleurs joueurs de cette entame d’exercice 2015/2016.

Alors évidemment, je vous vois venir, le côté rationnel et prudent de chacun (quoique, pas forcément présent chez tout le monde), nous force à adopter une position de prudence, loin des emballements médiatiques et fanatiques qui entourent nos deux revenants. Car après tout, si ces 8 premiers matches forcent l’admiration, la saison est encore longue, et le très haut niveau et l’Equipe de France apparaissent encore comme des paliers encore utopiques à l’heure où on parle.

Mais après tout, un peu d’optimisme et d’enthousiasme ne fait de mal à personnes, surtout au moment où les cadors du championnat ont encore du mal à lancer LEUR saison et que les polémiques sur nos supporters ingérables ternissent l’actualité de la Ligue 1. Et du coup, ça me fait rêver un peu, me laissant envie de croire à la réussite complète et totale de ces ceux-là.

Et qu’ils ne soient pas les seuls, finalement ! Car Diaby et Gourcuff, deux pépites promises à des destins aussi merveilleux, sinon plus, ont également un retour au sommet à entamer. Et paradoxalement, même si les vannes médicales à leur sujet sont toujours aussi populaires, j’ai aussi envie d’embrasser leur étoile, et de souhaiter un destin qui deviendrait moins brisé que n’est leur quotidien. Le challenge est grand, mais le challenge est beau et bien entouré, sans précipiter les choses, comme cela semble être le cas depuis leurs signatures respectives, il n’y a pas de raison pour que la planète foot n’ait pas ce qu’elle attende : revoir nos grands blessés au premier plan. Puis quand on voit la manière avec laquelle ce sport peut transformer des situations presque condamnées en joli rêve éveillé, il faudrait vraiment ne pas aimer le foot pour ne pas croire à de nouveaux come-back.

 

Tom MASSON
@MassonTom1 

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