PSG – Real : Paris n’a pas touché le fond, il continue de creuser !

Sans grande surprise, le PSG n’est pas parvenu à réaliser l’impossible et s’arrête encore une fois dès les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Ce revers supplémentaire, après des investissements plus qu’extravagants l’été dernier, pose de sérieuses questions sur le projet PSG, une nouvelle fois plombé par ses vieux démons.

Si la bonne première période du PSG réalisée à Madrid il y a 3 semaines nous avait obligés à un peu de mesure et de retenue, la piètre prestation du Paris-SG, mercredi, dans son antre, n’impose aucune délicatesse. Et pourtant, bercé – bien malgré moi –  par l’illusion d’une communication abusive, je me serais presque mis à y croire, quelques heures avant le match. Mais les parisiens, en livrant une prestations indigeste, nous ont ramené à une réalité implacable: ils sont encore bien loin d’atteindre l’excellence collective et mentale des plus grands clubs européens.

La fin d’un cycle

Car depuis le retour du club de la capitale sur la scène européenne, plutôt que de progresser, le PSG n’a cessé de creuser le fossé qui le sépare de ses espérances étoilées. Cette année, les parisiens n’ont jamais semblé aussi loin de répondre à des attentes toujours plus pressantes, tantôt balayées par l’enjeu, tantôt excusées par les faits de jeux. Mais la réalité est cette fois sans appel et ne souffre d’aucune contestation et le PSG est condamné à s’y résoudre. Après cette énième débâcle, le projet QSI ère I est mort.

Cette fois, l’échec de tout un cycle parisien est aussi patent qu’irréversible. Motta, Silva, Di Maria, Verratti, et dans une moindre mesure, Cavani, ont une fois prouvé leur incapacité à viser haut et juste, et doivent à présent partir. Leur destin sera certainement lié à celui d’Unai Emery, dont les cruelles, mais non pas moins réelles, carences au haut-niveau sont à présent inexcusables. Le dernier mercato estival à 400 millions d’euros des parisiens n’a rien arrangé et a surtout augmenté la pression de résultats, sans pour autant résoudre les problèmes réels et répétés de l’effectif depuis plusieurs saisons. Pas de grand gardien, pas de numéro 6, pas de latéral gauche, un Dani Alvès âgé et bien dépassé…

Un mental bien inquiétant

L’abyssale différence de niveau et de qualité qui le sépare des autres clubs français le dessert aussi. Paris ne peut espérer aller plus loin sur la scène européenne sans une amélioration nette de ses rivaux nationaux. Son hyperpuissance sur la scène nationale est à la hauteur de ses défaillances sur la scène internationale. La corrélation entre les deux est nette, entre un PSG leader avec 14 points d’avance en championnat et un PSG incapable de dépasser les quarts en 6 saisons de Ligue des Champions. Va t’on être obligés de vraiment penser que les parisiens sont condamnés à prendre des roustes chaque saison en C1 ? Est-ce dans leur ADN ?

Mentalement, l’approche de cette double confrontation soulève aussi des questions. L’absence de Neymar a sans doute fait planer une hésitation psychologique autour de leur match retour mais n’est en rien reçue comme une excuse acceptable. Au Parc, les parisiens n’ont esquissé la moindre motivation. Pas d’ambition non plus, encore moins de folie etde caractère : ils n’ont rien montré d’autre que de la fébrilité et de la peur. Comment expliquer que Marco Verratti puisse prendre un rouge pareil, comment justifier que Cavani puisse aborder de la sorte une rencontre d’une telle importance autrement que par de l’amateurisme et le manque de cadrages dans ce club ?

Mais les prochains jours, les prochaines semaines nous permettront sans doute de tirer, à froid, les raisons d’un échec si sérieux, qu’il sera certainement encore plus compliqué à encaisser que la remontada de l’an dernier. Car cette fois-ci, le PSG n’aura absolument rien montré. Et sans y avoir semblé y croire lui-même, il sort par la toute petite porte d’une compétition qui ne pardonne rien aux doux rêveurs, clôturant par la même occasion une saison qui ne semblait même pas avoir commencé…

Tom MASSON 

@MassonTom1

 

2 réflexions sur “PSG – Real : Paris n’a pas touché le fond, il continue de creuser !

  1. Aurélian Depabal dit :

    Superbe article merveilleusement rédigé, une fois de plus.
    Totalement de votre avis sur les raisons de la défaite.

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