Au terme d’une rencontre crispante et très stressante l’équipe de France a brillamment écarté ses voisins belges et affrontera l’Angleterre ou la Croatie, dimanche soir, en finale de la Coupe du Monde.. La France est euphorique.
Les yeux sont petits, ce matin, mais ils brillent. L’Equipe de France est en finale de la Coupe du Monde, et rien que pour ça, les nuits de sommeil attendront. Car il y a des tournants et des chapitres que l’on retient, ceux qui ne s’oublient pas. Celui que vient d’écrire l’équipe de France de football, hier, même si une rencontre la sépare encore du graal, est d’ores et déjà historique. La France jouera une troisième finale en vingt ans, après avoir éliminé un sérieux prétendant au titre. ET PUTAIN QUE C’EST BON.
La France est en finale du mondial, et l’image est belle à voir. Les scènes de liesses et l’explosion de joie de cette sélection au coup de sifflet final sont à l’image de tout un pays aujourd’hui euphorique qui, plus que jamais, croit en sa deuxième étoile. Ces scènes de joie sont, aussi, symptomatiques d’une équipe incroyable, pleine de fougue et d’insouciance. Mbappé, encore impressionnant de maitrise et de technique personnifie à lui seul cette fraicheur. Et s’il n’a pas marqué hier, il aura encore été une menace permanente et un formidable feufolet.
Une nouvelle fois, tout n’a pas été parfait, loin de là. Et cette rencontre s’est même transformée en des combats physiques et tactiques impressionnants. Face à une sélection belge largement dominatrice en première période, dans à peu près tous les secteurs de jeu, les français ont souffert, beaucoup souffert. Avant de fatalement se rendre compte que la réussite et les dieux du foot avaient définitivement choisi leur camp.
Car les français connaissaient la recette. Face à la meilleure attaque de la Coupe du Monde, les bleus étaient prévenus, leur tâche serait ardue. Eden Hazard, particulièrement en jambes hier soir, l’a rendue encore plus compliquée qu’imaginé. Ses percussions ont failli faire flancher Umtiti (6ème), avant que deux frappes, l’une trop croisée (15ème), l’autre déviée par Varane (19ème) fassent parcourir de dangereux frissons. Derrière, cela ne s’est parfois pas joué à grand chose, et un grand, que dis-je, un immense Hugo Lloris a dû s’employer pour écœurer les belges. Sa parade magistrale sur un tir Alderweireld restera comme un magnifique tournant (21ème).
Les français, quant à eux, ont attendu leur heure, patiemment. Et il a suffi d’une occasion, à nouveau sur coup de pied arrêté, pour qu’Umtiti vienne transpercer le but de Thibaut Courtois et inscrire l’unique but de la rencontre (50ème). La tension est alors montée de plusieurs crans, et les minutes du chronomètre ont parfois ressemblé à des heures. La fin de match s’est muée en une terrible et difficilement soutenable crispation, que Griezmann et Tolisso auraient pu rendre plus agréable, mais le score ne bougera plus. Impressionnante de solidité, cette sélection tricolore a tout bonnement réalisé une performance colossale.
Une performance qui propulse la France en finale de la Coupe du Monde, comme dans un rêve. En éjectant un adversaire qui lui était peut-être supérieur, ce qui tend d’ailleurs à sublimer une qualification déjà si belle, la sélection bleue retrouvera dimanche les sommets du football mondial, pour conquérir le deuxième titre continental de son histoire. Plus que jamais, tous les excès sont permis, tolérés, voire même encouragés. Le temps qui nous sépare de la finale risque d’être infini, l’attente pénible et les minutes stressantes jusqu’au dénouement, mais les émotions n’en seront que décuplées. L’histoire est en marche, celle d’un rêve dingue et ambitieux. Celle d’un rêve bleu et joyeux, à 90 minutes de devenir réalité . Et c’est vraiment tout ce qui compte.
Allez les bleus.
Tom MASSON
@MassonTom1