Coupe du Monde 2014 : une déclaration d’amour au football

(Article publié le 02/07/2014)

 

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Il y a de ça tout juste 3 semaines, toutes les inquiétudes du monde planaient encore au-dessus de ce mondial brésilien. Entre difficultés à conclure des travaux sans fin et conflits sociaux, qui faisaient trembler tout un pays, cette 20ème édition avait tout d’un désastre programmé. Finalement, et fort heureusement, il n’en a rien été. Les derniers stades ont été livrés à temps – du moins de la plus habile des manières afin de masquer les imperfections qui s’éternisaient – , et le mécontentement de la partie la plus déterminée du peuple brésilien a su être contrôlée juste ce qu’il faut, pour de ne pas troubler LA fête du football.

Et quelle fête ! Car finalement, cette Coupe du Monde 2014 est peut-être en passe de devenir une des meilleures de l’histoire. Et pour l’instant, elle en a tout pour.

Je n’ai pas eu la chance de vivre le plus bel événement du foot sur place. Mais force est de constater, en me contentant des différentes images auxquelles j’ai encore accès, ici ou là, que l’atmosphère qui se dégage des terres brésiliennes paraît des plus magnifiques et des plus merveilleuses. Le Brésil, « terre promise du football », comme on aime tant le nommer, est en train de répondre aux espérances qu’on avait placé en lui pour rendre cet événement unique et inoubliable.

Entre ferveur et communion, les supporters de la Selecaô accueillent avec respect les fans du monde entier. Quand ils ne supportent pas Neymar et compagnie, ils usent de leur éternelle connaissance pour féliciter avec fair-play les équipes qui le méritent, et siffler leur déception, les rares fois où le spectacle n’était pas au rendez-vous. Et comme leurs voisins Sud-Américains, ils sont aussi là pour donner un côté « football vrai » à ce tournoi, tout en rendant poignante et vibrante l’ambiance des stades lorsqu’une équipe américaine joue dans les enceintes brésiliennes.

Car c’est sûrement le plus important, ce qui se passe dans les stades et sur la terrain. Depuis le début de la compétition, les 32 nations offrent un football fantastique à ceux qui les contemplent et vibrent derrière eux, entre suspense, surprises, et gestes d’exceptions. Avec 154 buts inscrits à l’aube des quarts de finale, le total du mondial Sud-Africain de 2010 a d’ores et déjà été dépassé, et le record de 171 réalisations de 1998 fond comme neige au soleil, plus la compétition avance.

 

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Les meilleurs joueurs du monde sont aussi, – presque – tous au niveau auquel on les attendait, et éclaboussent des rencontres de toute leur classe, comme ils savent si bien le faire. Messi, Neymar, ces étoiles du foot semblent être au summum de leur forme et arrivent, en portant des sélections décevantes, à faire vibrer tout bon fan du ballon rond qui se respecte. Et si un autre joyau, Ronaldo pour ne pas le citer, est malgré tout passé à travers de son mondial, une autre pépite tend à le faire oublier, match après match, ballons après ballons. Au sommet du classement des buteurs avec ses 5 réalisations, James Rodriguez, le monégasque, impressionne par son talent et sa maturité, en rendant rêveur tout un pays, au moment d’affronter le pays hôte pour une place en demies.

Et c’est sans doute ce genre d’émotions qui font vibrer tout une planète depuis le 13 juin. Une fois la douleur et la peine passée après les éliminations prématurées du Champion du Monde en titre espagnol, du quadruple lauréat italien, mais aussi de la valeureuse Angleterre punie sur des détails, le mondial 2014 réservait bien d’autres surprises.

Les 5 prolongations que nous ont offert les huitièmes de finale en sont le symbole. Des outsiders aussi généreux qu’accrocheurs, des gardiens de but infranchissables et du suspense : les 8 rencontres post-phases de poules ont été à l’image de ce mondial brésilien : indécises, parfois serrées, mais emballantes et terriblement spectaculaires. Et même un Costa-Rica/Grèce, pourtant pas très glamour sur le papier, en aura fait rêver plus d’un, moi le premier.

Dans l’ensemble, impossible de s’ennuyer. Et même quand il y avait un semblant de latence, des bonnes vieilles polémiques sont venues apporter un vent de contestations. Remercions Suarez notre croqueur d’hommes, Robben le néerlandais volant ou encore l’incompréhension liée à l’usage de la fameuse Goal-Line technology (avec l’accent, s’il vous plait), qui auront suscité mille conversations. En attendant qu’une prochaine rencontre accrochée, le temps qu’un prochain match fou viennent affoler les esprits, et satisfaire notre exigeante dose quotidienne de football, pendant un mois.

A la moitié de la compétition, les débats qui font de cette Coupe du Monde 2014 la meilleure de l’histoire ont déjà commencé. C’est peut-être un signe qui ne trompe pas, déjà. Mais le meilleur dans tout ça, c’est qu’il reste encore deux semaines de compétition, deux semaines avant de tirer le rideau pour 4 ans, deux semaines pour dire au football combien on l’aime. Et depuis le début de cette Coupe du Monde, il nous le rend (très) bien.

 

Tom Masson

2 réflexions sur “Coupe du Monde 2014 : une déclaration d’amour au football

  1. peyolab dit :

    A combien de buts le record sud-af please ? 🙂 Oublie pas quand meme tous les « scandales » au sein de la Selecao, en préambule hein ! (TS pleurant au milieu des tab,…)

    • tommasson dit :

      145 en Afrique du Sud 🙂

      J’ai délibérément choisi de ne pas en parler. Je ne voulais pas que ça « pourrisse » l’image globale de cet article et le plaisir que je prends à vivre cette coupe du monde 🙂

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