Il y’a de ces matches là, où même lorsqu’on ne finit pas la rencontre avec 36 tirs et 15 occasions on arrive quand même à gagner. Parfois avec un peu de chance, mais on y arrive. Ce soir, le PSG a de nouveau tremblé après ses deux matches nuls respectifs face à Montpellier, le 10 août, et Ajaccio, dimanche dernier. Mais ce soir, le Paris Saint-Germain est parvenu à s’imposer, non sans mal, sur la pelouse de l’historique promu nantais. (2-1).
Jusqu’au bout, Nantes n’a pas lâché. À l’image de leur match, les canaris auront tout tenté, sans aucun ménagement et aucun répit, les cinq dernières minutes de la rencontre en sont le symbole. Un Nantes courageux et solidaire, mais, qui n’a réussi à faire craquer Sirigu et son capitaine, Thiago Silva, tous deux impériaux. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tenté. Les canaris ont même tenu tête à l’ogre parisien pendant près de 20 minutes, malheureusement pas assez pour accrocher le point du nul. Craintifs et sûrement légèrement apeurés, peut-être trop respectueux de leur adversaire, les nantais ont été grandement dominés toute la première demie-heure. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Cavani d’ouvrir le score – merveilleusement lancé dans la profondeur par Ibra d’une ouverture lumineuse – d’une frappe à ras de terre. (20ème).
Paradoxalement, ce but s’est avéré être un véritable déclic pour le club nantais. À partir de là, Der Zakarian a remodelé tout son dispositif et son équipe s’est totalement décomplexée, poussée par un stade plein à craquer et accompagnée d’une ambiance grandiose. À partir d’une première frappe de Gakpe, contrée par Silva (26ème), Nantes a fini de la meilleure des façons le premier acte. On pense notamment aux (très) grosses opportunités de Bedoya, contré in-extremis par Maxwell (39ème) et au corner qui en suivit avec une tête dangereuse de Chichero (43ème) ou encore à cette frappe de Djordjevic (45+1). En seconde période, les canaris ont semblé reprendre sur des bases similaires. Au retour des vestiaires, ce sont d’ailleurs les premiers à se mettre en évidence : Sur un coup-franc de Veretout, Alex au second poteau à la lute avec Djilobodji, pousse malencontreusement le ballon dans son propre but. (1-1, 51ème). Transcendés, les nantais sont d’ailleurs proches de prendre l’avantage sur une sublime reprise de la tête de Bedoya, qui filait droit sous la barre, parfaitement claquée par Sirigu. (58ème).
Toutefois, Paris reste Paris. Et il a suffit d’un contre pour que ses attaquants fasse la différence. Une nouvelle fois, c’est Ibrahimovic qui est à l’origine de l’action. Remarquable dans un rôle de pivot, il a parfaitement combiné avec ses compères d’attaque mais – aussi – avec un Motta impérial devant la défense. Le géant suédois a ainsi distillé un joli ballon à Matuidi qui remise instantanément sur Cavani. Ce dernier loupe son contrôle, Lucas récupère et voit sa frappe sauvée sur la ligne par Djilobodji. Le ballon atterrit dans les pieds de Lavezzi qui marque du droit… (1-2, 71ème). Ibra (5ème), Cavani (20ème), VDW (59ème) ou encore Lavezzi une nouvelle fois (68ème) ont aussi fait trembler la défense en vain.
Ce fut laborieux, mais Paris gagne pour la première fois de la saison et retrouve les goûts de la victoire. Et le principal est sans doute là. Nantes ne méritait peut-être pas de perdre, mais il peut au moins se dire qu’en réitérant de pareilles prestations, le maintien sera largement à sa portée. Car ils auront tenu tête à ce PSG là, et c’est déjà une performance à part entière.
Tom Masson
@MassonTom1