Au terme d’un match bouillant de maîtrise et d’envie, l’équipe de France s’est qualifiée pour la Coupe du Monde 2014 au brésil grâce à une probante victoire 3-0.
« Et un, et deux, et trois zéros ! » Le Stade de France, véritable douzième homme ce soir, résume parfaitement la situation. En plus d’avoir retrouvé le goût de la victoire, l’équipe de France s’est ni plus ni moins qualifiée avec brio pour la future Coupe du Monde au Brésil. Ce soir, nos bleus ont affiché une envie et une détermination hors du commun.
Il y’a deux jours, Olivier Giroud avait déclaré en conférence que les bleus seraient prêts à « mourir sur le terrain » pour se qualifier. Fort heureusement, aucun joueur de l’Equipe de France n’aura eu à mourir pour réaliser l’exploit. Les bleus ont montré une réaction impressionnante et mérite pleinement leur qualif’ pour les plages de Copacabana.
Remobilisés, remotivés et peut-être un peu vexés, les français ont su remettre les pendules à l’heure, comme on dit. Et de quelle manière ! Ultras-dominateurs dans tous les secteurs de jeu, les français ont fait vivre un véritables calvaire à des ukrainiens nerveux, mais vite dépassés. Du moins pendant 80% du temps car les ukrainiens, avec un sursaut d’orgueil sûrement, ont fait douter les bleus durant les 15 premières et les 10 dernières minutes du deuxième acte, sans grand danger toutefois. Devant un Stade de France chauffé à bloc, les tricolores ont su exercer une pression constante sur le but adverse, et ce, dès les toutes premières minutes. Valbuena d’un tir à ras de terre (2ème) ou Pogba de la tête (3ème) ont annoncé les gammes d’une soirée qui s’annonçait complètement folle.
Car oui, impossible n’est pas français. Et comme un hasard, ce sont deux joueurs absents à Kiev vendredi soir qui ont su remettre la sélection dans le droit chemin et faire plier un adversaire à la perméabilité impressionnante depuis plusieurs matches. Pourtant, c’est pas faute d’avoir essayé, du moins profité de la maladresse des attaquants français au long du match. Si Ribery , Benzema ou encore Matuidi ont pêché dans le dernier geste, le salut est venu d’un ancien parisien, Mamadou Sakho. Très précieux dans l’axe de la défense aux côtés de Varane, le jeune défenseur de Liverpool est venu profiter d’une faute de main de Pyatov, à la suite d’une très belle demie volée de Ribery, pour ouvrir le score (22ème, 1-0).
Totalement à l’agonie après le but, l’Ukraine va même prendre un deuxième but par Benzema, en véritable renard des surfaces. (2-0, 34ème). Valbuna d’une demie volée bien détournée par le portier ukrainien (30ème) ou Pogba avant lui (26ème) aurait bien sûr pu aggraver le score, mais à la pause, les français ont (déjà) comblé leur retard (!)
Au retour des vestiaires, les français sont revenus avec exactement les mêmes intentions : Une volonté et une générosité remarquable. Un état d’esprit irréprochable, en somme, qui leur a, sans doute permis de provoquer la chance, et un destin qui semblait leur appartenir. Si le deuxième carton jaune de Khaseridi (47ème), synonyme de rouge, est un tournant, le troisième but CSC de Gusev en est un autre, encore plus important (3-0, 70ème). En 90 minutes, les bleus auront non seulement remonté deux buts mais se seront permis « le luxe » de s’éviter les terribles prolongations.
Mais plus que les faits du matchs, j’ai aujourd’hui envie de saluer un collectif et une équipe qui a su faire ressortir une force de caractère enfouie jusqu’à lors. Jamais, je n’avais vu Benzema aussi heureux de marquer un but hors-jeu, jamais je n’avais vu Evra aussi solide et aussi solidaire, jamais je n’avais vu le Stade de France aussi heureux.
Non vous ne rêvez pas, le navire français après avoir affronté désillusions et tempêtes, est enfin arrivé à bon port, celui de Rio de Janeiro. L’équipe de France n’aura pas à réfléchir et à planifier de potentielles vacances pour l’été 2014, leur programme est tout trouvé. Une Coupe du Monde au brésil, terre de football, et ça mes amis, c’est vraiment le pied. Allez les bleus.
Tom Masson