Secoué, parfois même dominé en première période, malgré une excellente entame de match, le PSG a su forcer le destin pour s’imposer 3-1 devant les anglais de Chelsea, et s’offrir de sérieuses options sur une éventuelle qualification pour les demies finale de la coupe aux grandes oreilles.
Ce type de matches sont souvent remplis de symboles. Souvent décrié depuis son arrivée, Javier Pastore a peut-être mis tout le monde d’accord, si le PSG venait à se qualifier grâce au but décisif de l’argentin. En trois touches de balles, le numéro 27 parisien a offert à son club une posture bien plus confortable à l’aube du match retour, mardi prochain à Stamford Bridge. Avec une victoire 3-1, le PSG a maintenant un pied en demies. Et 76% de chances d’y avoir son deuxième pied dans 5 jours. Retour sur une soirée d’une autre dimension.
C’est dans ce genre de match qu’on reconnait les grandes équipes, parait-il… Hier soir, le PSG a montré qu’il commençait sérieusement à s’en rapprocher. Grâce à un début de partie quasi-parfait, notamment dans le pressing et la récupération de ballon, le PSG va pousser les londoniens à la faute, dès la 4ème minute. Sur un centre de Matuidi, Terry se troue et dégage, tant bien que mal, sur Lavezzi dont l’enchainement contrôle-frappe du gauche est imparable pour Cech. (1-0, 4ème). Paradoxalement, alors qu’on aurait pu penser que les parisiens profiteraient de cette rapide ouverture du score pour continuer d’étouffer les blues, ils vont se relâcher et laisser à leurs adversaires une marge de manoeuvre, leur permettant de ressortir et de remettre le pied sur le ballon.
Même si Sirigu n’est pas inquiété plus que ça dans un premier temps, Chelsea s’installe dans le camp parisien et va se montrer de plus en plus dangereux. Les rouges et bleus vont d’ailleurs se faire punir, après deux pertes de balles consécutives qui vont pousser Silva à la faute, en concédant un penalty devant Willian, parfaitement transformé par Hazard (1-1, 27ème). Le belge est même à deux doigts de s’offrir un doublé, sur un centre de Willian, mais sa reprise du gauche trouve le montant de Sirigu. (40ème).
Habitués à dominer de la tête et des épaules en Ligue 1, le PSG s’est retrouvé face à un adversaire bien plus coriace, face auquel il peine à manoeuvrer. En deuxième période, les parisiens vont se remobiliser et revenir des vestiaires avec des intentions bien plus marquées. Contrôlant le ballon de manière bien plus judicieuse dans leurs temps de possession tout en se montrant intraitable derrière, les parisiens vont fatiguer les blues qui, dès lors, vont courir beaucoup plus et les condamner à la faute. Le tournant du match en est le symbole, après une faute sur Matuidi, David Luiz va marquer contre son camp après un coup-franc parfaitement tiré par Lavezzi. (2-1, 61ème).
Car oui, on peut parler de tournant. Chelsea ne reviendra pas et ne retrouvera pas les forces qui lui avait permis de revenir en première période. Touchés physiquement – et mentalement – leur pressing est inefficace, voire même inexistant par moments, et permets aux parisiens de se créer les meilleures occasions et les situations les plus intéressantes. Presque toujours dangereux sur coups de pieds arrêtes, Paris va surtout profiter des erreurs individuelles des anglais, comme sur cette percée de Lucas – mal exploitée par Cavani- (73ème), ou sur une frappe enroulée de l’uruguayen, venue chatouiller le poteau du portier adverse (81ème).
Il a fallu attendre les arrêts de jeu, et cette fameuse 93ème minute pour permettre à Paris de basculer dans une autre dimension. Cette action, pleine de magie et de finesse, qui aura vu Pastore se jouer de 3 joueurs pour venir à bout de cette défense bien trop approximative hier soir. Ce sont d’ailleurs les hommes « de l’ombre » qui ont brillé. Lavezzi, Pastore, Jallet and co ont – presque – su faire oublier les errances des stars que sont Ibra et Cavani. Ces matches sont remplis de symboles…
Si Mourinho parle de ce but comme une « blague », le score n’en est définitivement pas une. A 5 jours de traverser la manche; le PSG a peut-être réalisé le match fondateur d’une très grande série. Reste que le slogan actuel du club « Dream Bigger » n’a jamais été autant d’actualité. Et quand on voit une équipe, unie comme un seul homme, venir sauter dans les bras de Pastore au moment du but, ça donne envie de rêver avec eux…
Tom MASSON
@Massontom1