Equateur – France : Les bleus s’en contenteront

Au terme d’un match soporifique, l’Equipe de France n’a pu faire mieux que 0-0 face à L’Equateur, lors de son dernier match de poule. Les bleus finissent malgré tout premiers de leur groupe, et affronteront le Nigéria en 8èmes de finale.

 

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On aura connu des lendemains de victoire plus faciles et bien plus agréables que ce soir. Mais ce soir, l’Equipe de France s’en contentera, faute de mieux. Face à une équipe équatorienne remarquable de courage et d’envie, emmenée par un gardien aux gants brulants, les bleus n’auront jamais su (pu) trouver la solution pour s’imposer une nouvelle fois.

Avec un onze de départ largement remanié (Evra, Debuchy, Varane, Cabaye, Giroud et Valbuena sur le banc), les bleus ont peiné à faire le jeu et à imposer le style qui avait fait leur force lors du dernier match face à la Suisse (5-2). Et pour preuve, les bleus ont mis du temps à se créer leur première véritable occasion. Une jolie volée de Sissoko du gauche (15ème), seulement, qui fait office d’unique situation dangereuse en lors du premier acte.

Face à un adversaire physique et rugueux, les français se sont montrés bien trop imprécis dans les transmissions et dans la qualité des gestes techniques pour aller de l’avant et créer du danger. La solidité des lignes et du bloc français aura aussi été très approximative ce soir. Ils ont même été très proches de se faire surprendre face à la vitesse de contre d’Antonio Valencia (20ème) et une tête de Enner Valencia, bien sauvée par Lloris (41ème).

Au retour des vestiaires, les bleus ont semblé revenir avec des intentions bien plus conquérantes, comme en témoigne le poteau de Griezmann après une parade exceptionnelle de Dominguez (47ème). Les tricolores vont même se retrouver en supériorité numérique pendant plus de 40 minutes après l’exclusion de Valencia pour un tacle dangereux sur Digne. Mais il y’a des soirs, où, même en supériorité numérique, rien ne va.

Réduits à 10, les équatoriens vont totalement se libérer. Imposant aux bleus un rythme un peu étrange, entre attaque-défense et contre-attaques rapides, qui aura visiblement fonctionné, ils ont été impressionnants dans les taches défensives. En instaurant un siège dans le camp adverse, les bleus vont bien se créer des occasions, c’est indéniable; mais ils vont manquer de réalisme et de précision dans le dernier geste, face à un gardien adverse en état de grâce. Face à Matuidi en deux temps (62ème), Pogba (73ème), Benzema (84ème) ou encore Rémy; Dominguez aura réduit à l’échec toutes les tentatives tricolores.

Il n’empêche que l’Equateur aura mis tellement de coeur et de courage à l’ouvrage, qu’il ne méritait probablement pas de perdre un match durant lequel il aura tenu tête pendant 90 minutes à un adversaire désormais craint. Il aurait même pu réaliser un hold-up si Lloris n’avait pas été vigilant devant une lourde frappe de Ibarra (82ème). Reste que leur capacité à dérégler les automatismes et la tactique française ce soir marque, peut-être, les premières limites des bleus dans ce mondial. Des limites à relativiser, évidemment, tant l’équipe alignée et l’affiche seront différents et opposés au prochain match contre le Nigéria.

Car au fond, après ses deux brillantes sorties face au Honduras et à la Suisse, cette piqure de rappel est, surement, un mal pour un bien. Histoire de ne pas oublier que rien n’est acquis, et que les rêves de nos bleus s’accompagneront d’embuches difficiles dans leur route vers les sommets, à commencer par l’obstacle nigérian lundi prochain. Si la France n’aborde pas ce premier palier avec trois victoires au compteur, elle aura assuré l’essentiel : finir première et laisser les cadres au repos. Et c’est sans doute le principal.

 

Tom Masson

 

 

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